Pédagogie et présentation de l'éducatrice
Les ateliers en nature s’inspirent de diverses pédagogies différentes et sont donc très complets du fait qu’ils éveillent tous les sens de l’enfant.
Voici les différents apprentissages que la découverte en nature permet :
Avec le cœur, la main et la tête
Dans et par la nature
Suivant le développement individuel
« Aide-moi à faire seul »
D’après Maria Montessori, dans leur éducation, il faut laisser aux enfants une grande liberté d’action ainsi qu’une grande autonomie dans le choix de leurs activités, afin de permettre leur développement personnel.
Il convient d’éviter les contraintes ou les obligations de performances de la part des adultes. Il importe surtout à l’éducateur (trice) de travailler sur l’environnement pour qu’il soit adapté. Puis de conserver une attitude discrète de manière à laisser de l’espace aux enfants, tout en étant attentifs à leurs difficultés et présent au moment où un soutien ou un coup de pouce est nécessaire. Ils aident les enfants à faire par eux-mêmes. L’objectif principal est de cultiver l’autonomie des enfants.
Développé par Johann Heinrich Pestalozzi, la méthode cœur, main, tête permet un apprentissage intégral et global : apprendre avec le cœur, la main et la tête.
Le cœur :
Les enfants créent une relation positive avec leur environnement naturel et culturel. Toujours prêt à s’enthousiasmer, ils ne demandent qu’à pouvoir exprimer leur joie et leur curiosité. Plus ils auront la possibilité d’éveiller leurs sentiments et leurs valeurs, plus les apprentissages auront de sens et les feront grandir. C’est à l’éducateur (trice) de créer un cadre bienveillant et de servir lui-même d’exemple afin de favoriser le respect entre les enfants et la nature et entre les enfants eux-mêmes. Les faire réfléchir en fin d’activité ou de séquence, aux émotions qu’ils ont pu ressentir permettra également d’évaluer l’état et l’évolution de leur relation à la nature et de les faire progresser dans la connaissance qu’ils ont d’eux-mêmes.
La main :
Elle représente l’apprentissage actif dans lequel, en donnant des tâches ouvertes, l’éducateur (trice) laisse une grande liberté d’action aux enfants. De la sorte, ceux-ci apprennent des techniques et des gestes pratiques dans des situations précises. L’éducateur (trice) leur donne l’exemple en leur montrant comment faire au quotidien pour atteindre un mode de vie durable (en ramassant les déchets, en cueillant délicatement les plantes…).
La tête :
Les enfants ont un désir spontané d’apprendre. Pour certains ce désir est parfois entravé ou éteint par des pratiques inadaptées. La pédagogie par la nature cherche à réveiller cette curiosité innée des enfants pour le monde qui les entoure. S’appuyant sur le concret et le vivant, elle les aide à progresser vers l’abstrait, à comprendre les relations de causes à effets… Faire appel à « la tête » signifie également réfléchir à ses propres valeurs, actions et attitudes (pourquoi je pense et j’agis ainsi ?) et pensez aux alternatives (comment j’aimerais agir ? qu’est-ce que je peux faire ?). Le rôle de l’éducateur (trice) consiste alors à fournir le temps, les sources d’information et les possibilités de discussion qui rendront possible l’acquisition du savoir.
Dans l’apprentissage intégral selon Pestalozzi, observer un arbre veut dire non pas en regarder la structure à partir de photos, mais en faire l’expérience avec tous ses sens.
C’est une approche intégrale pour un apprentissage global. L’apprentissage intégral selon Pestalozzi signifie la stimulation de l’enfant dans les domaines majeurs de son développement : émotionnel, social, moteur, cognitif et communicatif.
L’apprentissage global signifie ces trois niveaux expérimenter, saisir et intégrer, en utilisant les cinq sens.
Ce qu’en disent les recherches :
La nature améliore le bien-être, absorbe les effets des évènements négatifs de la vie, réduit le stress.
Les expériences dans la nature améliorent l’estime de soi, la conscience de soi et la confiance en soi.
Les activités pratiquées dans la nature stimulent la créativité, l’autonomie, l’autodiscipline, la concentration et les compétences langagières.
Être en groupe dans la nature améliore le comportement social, stimule la capacité de coopération et de communication.
Les expériences dans la nature contribuent à un mode de vie durable.